Enceinte du Moyen âge de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Enceinte médiévale Patrimoine médiéval

Enceinte du Moyen âge de Strasbourg

  • Place Sainte-Madeleine
  • 67000 Strasbourg
Enceinte du Moyen âge de Strasbourg
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Enceinte du Moyen âge de Strasbourg
Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Enceinte du Moyen Age (restes) , derrière l'église Sainte-Madeleine : inscription par arrêté du 13 juin 1929

Origine et histoire de l'enceinte du Moyen âge

L'enceinte de Strasbourg rassemble des murs, fossés, tours, bastions et forts conçus pour protéger la ville contre les attaques. Dès l'Antiquité, le camp romain d'Argentoratum, édifié par la VIIIe légion, a été ceinturé successivement par trois enceintes en terre, en calcaire puis en grès, dont des vestiges subsistent intégrés à des murs d'immeubles et dans des caves. Le castrum romain, d'environ dix-neuf hectares, était bordé de fossés et de cours d'eau qui correspondent encore à la topographie du centre-ville; il était desservi par quatre portes et deux artères principales. Après le départ des légionnaires, un noyau de population resta protéger et entretenir les murailles sous l'autorité de l'évêque, puis la ville se développa du XIe au XVe siècle et se dota successivement de quatre enceintes médiévales qui absorbèrent ses faubourgs. L'Altstadt correspond à l'ancien castrum tandis que la Neustadt s'étend à l'ouest autour de nouveaux quartiers paroissiaux; le Fossé des Tanneurs et d'autres éléments topographiques témoignent encore de ces structures. La première enceinte médiévale comptait plusieurs portes et tours‑porte, dont la Pfennigturm érigée en 1322, symbole des libertés municipales, démolie progressivement au XVIIIe siècle. La seconde enceinte, construite autour de 1200–1250, enserrait toute la Grande-Île et se caractérisait par un mur en briques muni de merlons, de chemins de ronde, de vingt-sept tours et de portes, parmi lesquelles la porte de l'Hôpital, encore intégrée aux bâtiments de l'Hôpital civil. Les Ponts-Couverts, pont‑muraille à galeries, et le Fossé du Faux-Rempart, bras fortifié de l'Ill, furent des éléments défensifs majeurs, le second étant transformé au XIXe siècle en canal. Aux XIVe–XVIIe siècles, des extensions protégeant les faubourgs et de nouvelles murailles en briques multiplièrent portes, tourelles et ouvrages dont certains ont été retrouvés lors de fouilles. Face aux progrès de l'artillerie, la cité se modernisa selon les préconisations de Daniel Specklin au XVIe et XVIIe siècles, rapprochant et agrandissant les bastions pour améliorer les tirs de flanquement et aboutissant à une fortification « à la Specklin » en 1681. Après la capitulation de septembre 1681, Strasbourg passa sous administration française; Vauban procéda à des aménagements, en particulier la construction d'un barrage‑écluse sur l'Ill et d'une citadelle destinée à contrôler le Rhin et la ville. Le barrage Vauban servait à inonder les terrains du sud pour empêcher l'approche de l'artillerie ennemie; la citadelle, pentagonale à bastions et équipée de tenailles et demi‑lunes, jouait les rôles de réduit, de casernement et de contrôle du pont sur le fleuve, mais fut en grande partie démantelée au XIXe siècle. Le siège de 1870 causa d'importantes destructions : la ville subit des bombardements intenses, de nombreux édifices et quartiers furent sinistrés et la défense fut fragilisée, l'arsenal et les positions militaires ayant été affectés. Après l'annexion allemande de 1871, Strasbourg fut agrandie et transformée en capitale régionale; les anciennes murailles furent largement abattues pour permettre l'extension urbaine et la construction d'une nouvelle enceinte urbaine et d'une ceinture discontinue d'ouvrages détachés. Entre 1872 et 1885, douze forts détachés conçus selon les principes von Biehler furent édifiés autour de la ville, complétés ensuite par d'autres ouvrages et adaptations face à l'évolution des munitions. Pendant la Première Guerre mondiale, Strasbourg servit de place de ravitaillement et d'hôpitaux tandis que ses forts furent utilisés comme camps d'internement et que du matériel fut réaffecté au front. Après 1918, les lois de déclassement de 1922 et 1927 rendirent la ville « ouverte » et lancèrent la progressive démolition et la reconversion des remparts; des campagnes de dérasement s'étalèrent sur plusieurs décennies, mais subsistent encore de nombreux vestiges classés. À la veille de la Seconde Guerre mondiale la population fut évacuée en 1939–1940; malgré les pertes et les arasements, le paysage urbain conserve aujourd'hui de nombreux témoins de ses systèmes défensifs, parmi lesquels les Ponts-Couverts et le barrage Vauban qui, avec la flèche de la cathédrale, restent des repères visuels de la ville.

Liens externes